RENAÎTRE : v. intr. Naître de nouveau. Selon les anciens, le phénix renaissait de ses cendres. Les pères semblent renaître dans leurs enfants.
Fig., Renaître par le baptême, par la pénitence, Être lavé du péché originel, rentrer en état de grâce. Nous renaissons par le baptême, par les eaux du baptême, par la pénitence. Il faut mourir au péché pour renaître à la grâce.
Par exagération, Renaître à la vie, Recouvrer la santé après une maladie qui avait semblé mortelle.
Fig., Renaître à l'espoir, au bonheur, Reprendre espoir après avoir désespéré, redevenir heureux après avoir éprouvé beaucoup d'afflictions, d'infortunes.
RENAÎTRE se dit aussi de Certains êtres animés et de certains organes qui prennent la place des êtres, des organes de même nature qu'on a détruits, qui ont péri. La Fable dit qu'aussitôt qu'Hercule avait coupé une des têtes de l'hydre, il en renaissait d'autres.
Il se dit également des Végétaux et signifie Repousser, croître de nouveau. Au printemps les fleurs, les plantes, les arbres renaissent. On dit à peu près dans le même sens : Toute la nature renaît au printemps.
Il signifie quelquefois Reparaître, se remontrer. Cette source, cette rivière se cache, se perd sous la terre et renaît en tel endroit. Le jour renaît. L'hiver va finir, et nous allons voir renaître les beaux jours.
Il s'emploie aussi figurément. Cet événement fit renaître ses espérances, sa jalousie, sa haine, son amour. Je sentis renaître l'espoir dans mon cœur. Nous verrons renaître le calme, l'ordre. Ses scrupules, ses craintes renaissent à la vue de la mort. Les arts, l'industrie commencent à renaître. Faire renaître une occasion.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935