Soustraire est un verbe défectif.
Il ne se conjugue pas sous toutes les formes possibles.
Les verbes en
-raire sont défectifs. Traditionnellement, ils ne se conjuguaient ni au passé simple de l'indicatif, ni à l'imparfait du subjonctif, les anciennes formes en –rayi- (je brayis, que je brayisse) étant tombées en désuétude. L'usage s'est développé pour les plus courants de les conjuguer à ces temps d'une façon similaire à rayer.
Voici d'autres exemples de verbes défectifs:
bruire,
distraire,
traire,
extraire,
soustraire,
paître.
Le verbe soustraire est conjugué à la
forme intérro-négative. Comme à la
forme négative, le placement de l'adverbe de négation dépend des cas. La forme interro-negative étant obtenue par inversion du sujet, le placement de l'adverbe de négation reprendra les même règles qu'à la forme négative mais en entourant en plus le sujet inversé, ce qui donne les règles suivantes:
- A la forme interro-négative, l'adverbe
« ne » se place toujours en premier si le sujet est un pronom.
- Aux temps simples les adverbes de la négation (
« ne ...pas »,
« ne...plus »,
« ne...jamais », etc...) entourent le verbe
soustraire et le pronom sujet inversé.
- Aux temps composés (ou à la
voix passive) les mots de la négation entourent l'auxiliaire et le pronom sujet inversé.
Pour des raisons de sonorité, comme lors de la conjugaison à la
forme interrogative, un
« t » dit euphonique doit être ajouté devant les pronoms de la troisième personne:
« il »,
« elle »,
« on »,
« ils »,
« elles » sauf lorsque le verbe possède une terminaison en
« t » ou
« d » c'est à dire dans les cas suivants:
« ne soustraira-t-il pas ? »,
« n'a-t-il pas soustrait ? »,
« n'aura-t-il pas soustrait ? ».
Enfin, la forme interrogative n'existe pas au subjonctif et à l'impératif.