Soustraire est un verbe défectif.
Il ne se conjugue pas sous toutes les formes possibles.
Les verbes en
-raire sont défectifs. Traditionnellement, ils ne se conjuguaient ni au passé simple de l'indicatif, ni à l'imparfait du subjonctif, les anciennes formes en –rayi- (je brayis, que je brayisse) étant tombées en désuétude. L'usage s'est développé pour les plus courants de les conjuguer à ces temps d'une façon similaire à rayer.
Voici d'autres exemples de verbes défectifs:
bruire,
distraire,
traire,
extraire,
soustraire,
paître.
Le verbe soustraire est conjugué à la
voix passive. A la voix passive c'est le sujet qui subit l'action, par exemple:
« La souris est mangée par le chat ». Aux temps simples de la voix passive, on utilise exclusivement l'auxiliaire être, conjugué au temps et au mode du verbe actif correspondant, auquel on ajoute le participe passé du verbe concerné. Aux temps composés (auxiliaire : avoir été), le participe passé du verbe concerné est toujours précédé du participe passé été, dont l'invariabilité ne souffre aucune exception. On fera donc attention à accorder le participe passé en genre et en nombre lors du passage à la voix passive.
Le verbe soustraire est conjugué au féminin et à la
voix passive. On fera donc attention à accorder en genre le participe passé des temps composés.
Le verbe soustraire est conjugué à la
forme interrogative. Pour des raisons de sonorité, un
« t » dit euphonique doit être ajouté devant les pronoms de la troisième personne:
« il »,
« elle »,
« on »,
« ils »,
« elles » sauf lorsque le verbe possède une terminaison en
« t » ou
« d » c'est à dire dans les cas suivants:
« sera-t-elle soustraite ? »,
« a-t-elle été soustraite ? »,
« aura-t-elle été soustraite ? ».
Enfin, la forme interrogative n'existe pas au subjonctif et à l'impératif.